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17 avril 2021 6 17 /04 /avril /2021 19:30

 

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16 avril 2021 5 16 /04 /avril /2021 19:19

Viens, lumière véritable.

Viens, vie éternelle. Viens, mystère caché.

Viens, trésor sans nom. Viens, réalité ineffable.

Viens, félicité sans fin. Viens, lumière sans couchant.

Viens, réveil de ceux qui sont couchés.

Viens, résurrection des morts.

Viens, ô Puissant, qui toujours tout fait et refais et transformes par ton seul vouloir.

Viens, toi qui toujours demeures immobile et à chaque instant tout entier te meus et viens à nous, couchés dans les enfers, ô toi au-dessus de tous les cieux.

Viens, joie éternelle.

Viens toi qu’a désiré et désire mon âme misérable.

Viens, toi le Seul, au seul, puisque, tu le vois, je suis seul.

Viens, toi qui m’as séparé de tout et fait solitaire en ce monde.

Viens, toi devenu toi-même en moi désir, qui m’as fait te désirer, toi l’absolument inaccessible.

Viens, mon souffle et ma vie. Viens, consolation de ma pauvre âme.

Viens, ma joie, ma gloire, mes délices sans fin.

Je te rends grâces d’être devenu un seul esprit avec moi, sans confusion, sans mutation, sans transformation, toi le Dieu au-dessus de tout, et d’être pour moi devenu tout en tous, nourriture inexprimable et parfaitement gratuite, vêtement éblouissant, purification qui me baignes de ces impérissables et saintes larmes que ta présence apporte à ceux que tu visites.

Je te rends grâces d’être pour moi devenu. Lumière sans couchant, soleil sans déclin ; car tu n’as pas où te cacher toi qui de ta gloire emplis l’univers ! non, jamais à personne tu ne t’es caché mais c’est nous qui toujours nous cachons de toi, en refusant d’aller à toi : pourquoi te cacherais-tu, toi qui ne te détournes pas d’un seul entre les êtres, qui n’en repousses pas un seul ?

 Viens donc, ô Maître, aujourd’hui dresse en moi ta tente ; fais ta maison et demeure continuellement, inséparablement, jusqu’au bout, en moi, ton serviteur, ô très bon, et que moi aussi, à ma sortie de ce monde et après ma sortie, je me retrouve en toi, ô très bon, et règne avec toi, Dieu qui es au-dessus de tout Oui, Maître, de même que tu t’es souvenu de moi quand j’étais dans le monde et qu’au milieu de mon ignorance, c’est toi qui m’as élu et séparé de ce monde et établi devant la face de ta gloire, de même, maintenant, garde-moi à l’intérieur, debout pour toujours, inébranlable, dans ta demeure en moi : qu’en te voyant perpétuellement, moi, le mort, je vive ; qu’en te possédant, moi, le pauvre, je sois toujours riche ; qu’en te mangeant et te buvant, en me vêtant à chaque instant de toi, j’aille de délices en délices en d’inexprimables biens : car c’est toi qui es tout bien et toute gloire et tout délice et c’est à toi qu’appartient la gloire sainte, consubstantielle et vivifiante Trinité, Toi que vénèrent, que confessent, qu’adorent et que servent dans le Père, le Fils et le Saint-Esprit tous les fidèles, maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.

Saint Syméon le Nouveau Théologien d’après la Catéchèse de Benoît XVI lors de son audience générale du mercredi 16 septembre 2009 :

Chers frères et sœurs !

Aujourd'hui, nous examinerons la figure d'un moine oriental, Syméon le Nouveau Théologien, dont les écrits ont exercé une remarquable influence sur la théologie et sur la spiritualité de l'Orient, en particulier en ce qui concerne l'expérience de l'union mystique avec Dieu. Syméon le Nouveau Théologien naquit en 949 à Galatai, en Paflagonie (Asie mineure), dans une famille noble de province. Encore jeune, il partit pour Constantinople pour y entreprendre des études et entrer au service de l'empereur. Mais il se sentit peu attiré par la carrière civile qui l'attendait et sous l'influence des illuminations intérieures dont il faisait l'expérience, il se mit à la recherche d'une personne qui l'orientât dans le moment de grands doutes et de perplexité qu'il était en train de vivre, et qui l'aidât à progresser sur le chemin de l'union avec Dieu. Il trouva ce guide spirituel en Syméon le Pieux (Eulabes), un simple moine du monastère de Studios, à Constantinople, qui lui donna à lire le traité « La loi spirituelle » de Marc le Moine. Dans ce texte, Syméon le Nouveau Théologien trouva un enseignement qui l'impressionna beaucoup : « Si tu cherches la guérison spirituelle - y lit-il - sois attentif à ta conscience. Tout ce qu'elle te dit, fais-le et tu trouveras ce dont tu as besoin ». A partir de ce moment-là - raconte-t-il lui-même - il ne se coucha plus sans se demander si sa conscience n'avait pas quelque chose à lui reprocher.

Syméon entra dans le monastère des Studites, où, toutefois, ses expériences mystiques et son extraordinaire dévotion envers le Père spirituel lui causèrent des difficultés. Il partit pour le petit couvent de Saint Mamas, toujours à Constantinople, dont, après trois ans, il devint le chef, l'higoumène. Il y conduisit une intense recherche d'union spirituelle avec le Christ, qui lui conféra une grande autorité. Il est intéressant de noter qu'il lui fut donné le qualificatif de « Nouveau Théologien », bien que la tradition ne réserve le titre de « Théologien » qu'à deux personnalités : à l'évangéliste Jean et à Grégoire de Nazianze. Il endura des incompréhensions et souffrit l'exil, mais fut réhabilité par le patriarche de Constantinople, Serge II.

Syméon le Nouveau Théologien passa la dernière période de son existence dans le monastère de Sainte Marine, où il écrivit une grande partie de ses œuvres, en devenant de plus en plus célèbre en raison de ses enseignements et de ses miracles. Il mourut le 12 mars 1022.

Le plus connu de ses disciples, Niceta Stetatos, qui a recueilli et recopié les écrits de Syméon, en fit une édition posthume, en rédigeant à la suite une biographie. L'œuvre de Syméon comprend neuf volumes, qui se divisent en Chapitres théologiques, gnostiques et pratiques, trois volumes de Catéchèses adressées aux moines, deux volumes de Traités théologiques et éthiques et un volume d'Hymnes. Il ne faut pas non plus oublier les nombreuses Lettres. Toutes ces œuvres ont trouvé une place importante dans la tradition monastique orientale jusqu'à nos jours.

Syméon concentre sa réflexion sur la présence de l'Esprit Saint chez les baptisés et sur la conscience qu'ils doivent avoir de cette réalité spirituelle. La vie chrétienne - souligne-t-il - est une communion intime et personnelle avec Dieu, la grâce divine illumine le cœur du croyant et le conduit à la vision mystique du Seigneur. Dans ce sillage, Syméon le Nouveau Théologien insiste sur le fait que la véritable connaissance de Dieu ne vient pas des livres, mais de l'expérience spirituelle, de la vie spirituelle.

La connaissance de Dieu naît d'un chemin de purification intérieure, qui commence avec la conversion du cœur, grâce à la force de la foi et de l'amour; elle passe à travers un profond repentir et une douleur sincère pour ses péchés, pour arriver à l'union avec le Christ, source de joie et de paix, imprégnés de la lumière de sa présence en nous.

Pour Syméon, cette expérience de la grâce divine ne constitue pas un don exceptionnel pour quelques mystiques, mais elle est le fruit du Baptême dans l'existence de tout fidèle sérieusement engagé.

Un point sur lequel réfléchir, chers frères et sœurs ! Ce saint moine oriental nous rappelle tous à une attention à la vie spirituelle, à la présence cachée de Dieu en nous, à la sincérité de la conscience et à la purification, à la conversion du cœur, afin que l'Esprit Saint devienne réellement présent en nous et nous guide.

Si, en effet, l'on se préoccupe à juste titre de prendre soin de notre croissance physique, humaine et intellectuelle, il est encore plus important de ne pas négliger la croissance intérieure, qui consiste dans la connaissance de Dieu, dans la véritable connaissance, non seulement apprise dans les livres, mais intérieure, et dans la communion avec Dieu, pour faire l'expérience de son aide à tout moment et en toute circonstance.

Au fond, c'est ce que Syméon décrit lorsqu'il rapporte son expérience mystique. Déjà, lorsqu'il était jeune, avant d'entrer au monastère, tandis qu'une nuit, chez lui, il prolongeait ses prières, en invoquant l'aide de Dieu pour lutter contre les tentations, il avait vu la pièce emplie de lumière.

Puis, lorsqu'il entra au monastère, on lui offrit des livres spirituels pour s'instruire, mais leur lecture ne lui procurait pas la paix qu'il recherchait. Il se sentait - raconte-t-il - comme un pauvre petit oiseau sans aile. Il accepta cette situation avec humilité, sans se rebeller, et alors, les visions de lumière commencèrent à nouveau à se multiplier.

Voulant s'assurer de leur authenticité, Syméon demanda directement au Christ : « Seigneur, est-ce toi qui es vraiment ici ? ». Il sentit retentir dans son cœur la réponse affirmative et en fut réconforté au plus au point. « Ce fut, Seigneur - écrira-t-il par la suite -, la première fois que tu me jugeas, moi, fils prodigue, digne d'écouter ta voix ».

Toutefois, pas même cette révélation ne réussit à lui apporter la tranquillité. Il se demandait plutôt si cette expérience ne devait pas elle aussi être considérée comme une illusion. Un jour, enfin, un événement fondamental pour son expérience mystique eut lieu. Il commença à se sentir comme « un pauvre qui aime ses frères » (ptochós philádelphos).

Il voyait autour de lui de nombreux ennemis qui voulaient lui tendre des pièges et lui faire du mal, mais, en dépit de cela, il ressentit en lui un intense élan d'amour pour eux. Comment l'expliquer ? Bien sûr, un tel amour ne pouvait venir de lui-même, mais devait jaillir d'une autre source.

Syméon comprit qu'il provenait du Christ présent en lui et tout lui apparut avec clarté : il eut la preuve certaine que la source de l'amour en lui était la présence du Christ et qu'avoir en soi un amour qui va au-delà de mes intentions personnelles indique que la source de l'amour se trouve en moi.

Ainsi, d'un côté, nous pouvons dire que sans une certaine ouverture à l'amour, le Christ n'entre pas en nous, mais de l'autre, le Christ devient source d'amour et nous transforme. Chers amis, cette expérience reste véritablement importante pour nous aujourd'hui, pour trouver les critères qui nous indiquent si nous sommes réellement proches de Dieu, si Dieu est présent et vit en nous.

L'amour de Dieu croît en nous si nous demeurons unis à Lui à travers la prière et l'écoute de sa parole, à travers l'ouverture du cœur. Seul l'amour divin nous fait ouvrir notre cœur aux autres et nous rend sensibles à leurs besoins nous faisant considérer chacun comme nos frères et sœurs, et nous invitant à répondre à la haine par l'amour et à l'offense par le pardon.

En réfléchissant sur cette figure de Syméon le Nouveau Théologien, nous pouvons observer encore un élément supplémentaire de sa spiritualité. Sur le chemin de vie ascétique qu'il a proposé et parcouru, la profonde attention et concentration du moine sur l'expérience intérieure confère au Père spirituel du monastère une importance essentielle. Le jeune Syméon lui-même, comme on l'a dit, avait trouvé un directeur spirituel, qui l'aida beaucoup et dont il conserva une très grande estime, au point de lui réserver, après sa mort, une vénération également publique.

Et je voudrais dire que demeure valable pour tous - prêtres, personnes consacrées et laïcs, et en particulier les jeunes - l'invitation à avoir recours aux conseils d'un bon père spirituel, capable d'accompagner chacun dans la connaissance profonde de soi, et de le conduire à l'union avec le Seigneur, afin que son existence se conforme toujours plus à l'Evangile.

Pour aller vers le Seigneur, nous avons toujours besoin d'un guide, d'un dialogue. Nous ne pouvons pas le faire seulement avec nos réflexions. Et cela est également le sens du caractère ecclésial de notre foi de trouver ce guide.

En conclusion, nous pouvons résumer ainsi l'enseignement et l'expérience mystique de Syméon le Nouveau Théologien : dans sa recherche incessante de Dieu, même dans les difficultés qu'il rencontra et les critiques dont il fut l'objet, en fin de compte, il se laissa toujours guider par l'amour.

Il sut vivre lui-même et enseigner à ses moines que l'essentiel pour tout disciple de Jésus est croître dans l'amour et ainsi, nous mûrissons dans la connaissance du Christ lui-même, pour pouvoir affirmer avec saint Paul : « Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).

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15 avril 2021 4 15 /04 /avril /2021 19:24

Le prophète Elie annonce (avec son shoffar) l’arrivée du Messie monté sur un âne, 
Haggadah de Venise, 1609

Une jolie interprétation d’un passage talmudique sur le traité Sanhédrin du Talmud (98 a). N’oublions pas qu’à l’époque (2 ème siècle) Rome est la puissance dominance et l’allégorie du mal et que les juifs étudiaient souvent la Torah cachés à l’abri des regard romains  :

Rabbi Yehoshoua ben Levi, se promenant, rencontra adossé à l’entrée d’une caverne, le prophète Élie, à l’endroit où était enterré Rabbi Shimon Bar Yochaï. Il lui demanda :

— Ai-je une part dans le monde à venir?
— Il (Élie) répondit : si le Maître le veut. […]Il lui demanda ensuite :

— Quand viendra le Messie?
— Il répondit
— Va et demande-lui.
— Où le trouverai-je?, s’enquit le Rabbi.
— A la porte de Rome
— Et comment je vais le reconnaître ?
— Il est assis avec les pauvres affectés de toutes sortes de maladies. Tous défont et refont leurs pansements en une seule fois, mais lui, il fait et refait ses pansements, les uns après les autres, en disant ceci:' »Lorsque je devrai amener la Délivrance, il ne faut pas que je sois retardé à refaire tous mes pansements! »‘
— Il (Rabbi Yehoshoua ben Levi) alla donc, et le salua : Paix sur toi, mon maître et professeur
— Paix sur toi, fils de Levi (Ben Levi)
— Quand viendras-tu, Maître?
— Aujourd’hui
— À son retour auprès d’Élie, Élie s’enquit :que t’a-t-il dit ?
— Paix sur toi, fils de Levi
— Par cela, il t’a assuré, ainsi qu’à ton père, une portion du monde à venir.
— Il ne m’a pas parlé vrai, il a dit qu’il viendrait aujourd’hui, mais il ne l’a pas fait!
Il (Élie) lui répondit :
— C’est ce qu’il t’a dit : « aujourd’hui, si vous entendez Sa voix » (Psaumes 95, 7)

La citation du psaume est la clée. Quand le Messie viendra-t-il? :  « Aujourd’hui si vous écoutez sa voix ! » (Ps 95, 7). Celui qui écoute l’humanité mendiante de son frère blessé a vu le messie. Pour Nahmanide (dans la dispute de Barcelon) les « pauvres », sont les exclus de la société, les laissés-pour-compte.

Le mot « aujourd’hui » signifie que le messie peut entrer par la porte de l’histoire à chaque instant et que l’homme doit donc guetter sa venue, comment ? En entrant dans le temps qu’il accepte par la Torah et les misvoth.

Emmanuel Lévinas (in Difficile liberté) commente ce midrash : « S’il y a du messianique, ce n’est pas en raison d’un événement miraculeux ou extérieur, c’est parce que nous devenons capables d’entendre. » A bon entendeur !

Le Psaume est le Ps 95, 7  : « Venez! nous voulons nous prosterner, nous incliner, ployer les genoux devant l’Eternel, notre créateur. Oui, il est notre Dieu, et nous sommes le peuple dont il est le pasteur, le troupeau que dirige sa main. Si seulement aujourd’hui encore vous écoutiez sa voix! ». Midrash Berechit Rabba sur Genèse (22, 34) dit : « Jamais une troupe d’anges ne répète son chant de louanges une deuxième fois.

Car Dieu crée chaque jour une nouvelle troupe d’anges qui entonnent devant lui un chant nouveau puis disparaissent ». 

Commentaire de Gershom Scholem sur le midrash (dans son essai de 1964 sur Walter Benjamin) : « Ces anges toujours nouveaux sont à la fois ceux du jugement et de la destruction. Leur voix qui passe et s’enfuit annonce l’anticipation de l’apocalypse dans l’histoire ».

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Samuel oignant David (machiah signifie « l’oint », le gominé…) Synagogue de Doura Europos, Syrie, 3ème siècle

L’anecdote midrashique court-circuite le temps car pour le midrash le temps est toujours au présent. Celui qui étudie a les hakhamim derrière son épaule. L’oint (le machiah) renvoie donc aussi bien à l’onction des rois et des grand-prêtres il y a 3 millénaires qu’à la Rédemption.

Quand ? Le Talmud renvoie encore au présent, rien ne sert de spéculer sur ce que l’homme ne peut faire. L’homme peut hâter la fin pas ses bonnes actions mais certainement pas la provoquer, le commencement et l’ultime appartiennent à l’Eternel d’un point de vue juif.  S’y placer revient à de l’idolâtrie, c’est là la maladie mentale prévient le Talmud  :

« Que se vide l’esprit de ceux qui calculent la fin des temps » (T.B. Sanhédrin 97, 2)

Maïmonide toujours réaliste commente dans le Mishné Torah (Lois des rois) : « N’imagine pas que le Melekh HaMashia’h doit produire des miracles et des signes et produire de nouvelles choses dans le monde ou ressusciter les morts et ainsi de suite.

Cela n’est pas ainsi : car Rabbi Akiva fut un grand savant au sein des sages de la Mishna, il fut l’assistant-guerrier du roi Bar-Kokhba, et clama qu’il était le Melekh HaMashia’h.

Lui et tous les Sages de sa génération le créditèrent de l’être, jusqu’à ce qu’il fut tué par [ses] péchés; ce n’est qu’à sa mort qu’ils surent qu’il ne l’était pas. Les Sages ne lui avaient demandé ni miracle ni signe… ».

Le Talmud en effet rapporte que Johanan ben Torta répondit aux rêveries de rabbi Akiba qui avait vu en Shimon Bar Kosiba le messie : « Akiba, l’herbe aura poussé de tes mâchoires avant que ne vienne le Messie. »

Et il ajoute que « le temps suivra son cours » aux tempes messianiques, puis fait de l’attente du messie un point de la foi juive :

וכל מי שאינו מאמין בו, או מי שאינו מחכה לביאתו–לא בשאר נביאים בלבד הוא […] 
כופר, אלא בתורה ובמשה רבנו: שהרי תורה העידה עליו, שנאמר « ושב ה’ אלוהיך את
שבותך, וריחמך; ושב, וקיבצך מכל העמים . . . אם יהיה נידחך, בקצה השמיים–משם,
יקבצך ה’ אלוהיך, ומשם, ייקחך. והביאך ה’ אלוהיך . . . » (דברים ג,ל -ה). ואלו הדברים
המפורשים בתורה, הם כוללים כל הדברים שנאמרו על ידי כל הנביאים.

[…] Et quiconque ne croit pas au Messie ou qui n’attend pas sa venue, non seulement il nie le discours des autres prophètes, mais il nie la Torah et Moïse, notre maître. Car la Torah a témoigné sur lui (le Messie), comme il est dit : « Et l’Éternel, ton Dieu, rétablira ta situation; Il aura compassion de toi, Il te rassemblera encore d’entre tous les peuples où l’Éternel, ton Dieu, t’aura dispersé… Quand tu serais repoussé aux extrémités du ciel, l’Éternel, ton Dieu, te rassemblera de là… (Dt XXX, 3 à 5). Ces paroles exprimées dans la Torah, contiennent tout ce qui sera dit par tous les prophètes.

Mais le meilleur revient à Adin Even Steinsaltz, lui même Loubavitch, l’immense traducteur du Talmud répondait à un journaliste dans une interview récente :

— What do you think about the movement within Lubavitch where some people say the Rebbe is a semi-deity or is still alive?

— It’s like the stories people tell about Elvis Presley. Maybe they play cards together. If they are alive, they are alive in the same realm, I am afraid.

 

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